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France

COVID-19 : impact sur la mobilité internationale au Canada

Le Canada est réputé pour la qualité de son enseignement supérieur et fait partie de l’une des destinations préférées des étudiants français, avec près de 20 000 expatriés en 2018. La province du Québec est particulièrement appréciée pour des raisons linguistiques.

La pandémie de coronavirus a toutefois redistribué les cartes au cours de ces deux dernières années, notamment avec l’apparition du variant Omicron. Malgré une ouverture progressive, les restrictions et mesures sanitaires ont eu de nombreuses conséquences sur les échanges entre la France et le Canada.

Accord France-Canada sur la mobilité des jeunes

Le Canada est un partenaire important de la France et les deux pays entretiennent une relation privilégiée et durable depuis plus de 50 ans. La France fait notamment partie des pays sans visa pour les Canadiens, et inversement.

Afin de favoriser les échanges culturels et professionnels, l’accord France-Canada sur la mobilité des jeunes a été signé le 14 mars 2013. Il permet aux jeunes de 18 à 30 ans de se rendre outre-Atlantique pour accroître leur connaissance des langues, de la culture et de la société de l’autre pays.

Cet accord vise principalement les étudiants en échange universitaire, les stagiaires et les jeunes professionnels qui souhaitent vivre une expérience à l’étranger. Il donne l’opportunité aux jeunes français de passer 24 mois en moyenne, et jusqu’à 36 mois, au Canada.

Popularité des échanges académiques au Canada

Les universités canadiennes jouissent d’une excellente réputation à l’international et le Canada se place en tête des destinations les plus prisées par les étudiants français. En accueillant 435 000 étudiants internationaux en 2019, dont près de 18 000 Français, le pays a atteint la troisième place des échanges académiques au niveau mondial.

Le Québec, la seule province francophone du Canada, a accueilli plus de 90 % des étudiants français cette même année. Les Français représentaient alors environ 40 % du total des étudiants étrangers en échange au Québec.

La pandémie de COVID-19 a toutefois bouleversé les tendances de la mobilité étudiante internationale et le Canada a longtemps encouragé les inscriptions à distance à la suite de la fermeture des frontières.

En 2020, le nombre d’étudiants étrangers au Canada avait baissé de 17 % selon les données de Statistiques Canada et les nouvelles inscriptions des étudiants internationaux avaient considérablement chuté.

Retards dans le traitement des permis d’études

Au début de l’année académique 2021-2022, ce sont des milliers d’étudiants étrangers qui ont été empêchés de suivre leurs cours en présentiel au Canada en raison d’importants retards de l’obtention des permis d’études.

Malgré la réouverture des frontières canadiennes le 7 septembre 2021, près de 1,8 million de demandes d’immigration étaient encore en attente à la fin du mois d’octobre selon une analyse de l’IRCC. Près de 800 000 demandes concernaient les demandes de séjour temporaire, dont les permis d’études.

En septembre, les ministres québécoises de l’Enseignement supérieur et de l’Immigration, Danielle McCann et Nadine Girault, avaient souligné les efforts des établissements académiques pour recruter les étudiants étrangers et la détresse causée aux familles par les longs délais d’obtention.

Difficultés à trouver un emploi au Canada pour les étudiants internationaux

La qualité du système d’éducation canadien n’est pas le seul facteur jouant en faveur du Canada auprès des étudiants étrangers. Un autre élément déterminant est la possibilité de travailler à temps partiel hors campus, jusqu’à 20 heures par semaine, au cours de ses études.

Cependant, les étudiants internationaux éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver un emploi au Canada depuis le début de la pandémie de coronavirus. Les emplois auparavant destinés aux étudiants se font plus rares et ne suffisent plus à couvrir leurs dépenses pendant leur échange.

Les opportunités de carrière au Canada ont également diminué pour les jeunes étrangers. En effet, les étudiants internationaux ne parvenant pas à obtenir une expérience professionnelle locale suffisante peinent à se voir offrir un emploi à la fin de leurs études.

Étudiants français bloqués au Canada par la pandémie

Pour faire face à l’avancée de la COVID-19, le Canada exige désormais à tous les voyageurs d’être vaccinés pour se déplacer dans le pays en train ou en avion. Il est donc nécessaire d’avoir reçu les deux doses d’un vaccin approuvé pour accéder à un aéroport canadien et rentrer en France.

Cette mesure, en vigueur depuis le début du mois de janvier, était une importante source d’inquiétude pour les étudiants français arrivés au Canada au début du semestre académique.

En refusant de se faire vacciner, certains étudiants internationaux ont donc dû prendre la décision de quitter le pays avant la fin de leur programme d’études pour s’assurer d’éviter de rester bloqués au Canada.

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