le gouvernement fait un geste pour les soignants qui travaillent nuit et dimanche
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé jeudi pour plus d’un milliard d’euros de revalorisations salariales au bénéfice du personnel soignant à l’hôpital, en particulier pour le travail de nuit et le dimanche.
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Un nouveau coup de pouce financier pour trouver une parade à la crise de l’hôpital : le gouvernement a annoncé, jeudi 31 août, un total de plus d’un milliard d’euros de revalorisations pour les soignants, en faveur notamment du travail de nuit et le dimanche.
Après un été où l’hôpital, et en particulier les urgences, ont été sur le fil du rasoir en raison de la pénurie de soignants, la réponse de l’exécutif pour tenter de conjurer la crise était attendue au tournant par le monde de la santé.
“On a besoin de votre aide pour tenir”, a ainsi déclaré un médecin régulateur du Samu de Seine-Maritime à la Première ministre Élisabeth Borne, en visite jeudi soir à Rouen.
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Dans la foulée, la cheffe du gouvernement a, dans le droit fil du Ségur de la Santé de 2020, choisi de délier à nouveau les cordons de la bourse, avec à la clé la promesse d’un “choc d’attractivité”, selon Matignon.
Pour la Première ministre, “l’enjeu” est de reconnaître ces “contraintes particulières qu’ont les médecins” et soignants à l’hôpital : “le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés”.
Pour fidéliser les personnels paramédicaux, qui fuient de plus en plus l’hôpital, “on va majorer de 25 % la rémunération pour les aides-soignantes, les infirmières”, a annoncé Élisabeth Borne. Pour les personnels non médicaux, le gouvernement prévoit une hausse de 20 % de l’indemnité pour le travail le dimanche.
“Ressortir la tête de l’eau”
Quant aux médecins, “on va pérenniser l’augmentation de 50 % des gardes qu’on avait expérimentée depuis l’été dernier, et elle va s’étendre à tous les médecins, aussi bien du public que du privé”, a déclaré Élisabeth Borne.
Dernière mesure : les rémunérations des astreintes des médecins de l’hôpital public vont être “alignées” sur celles du privé, plus favorables.
Sur le 1,1 milliard d’euros du coût d’ensemble, 600 millions correspondent à des revalorisations déjà annoncées mais qui sont “pérennisées” et 500 millions concernent de nouvelles mesures, qui seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024, a précisé Matignon.
Selon le ministère de la Santé, ces revalorisations concernent aussi le personnel du Samu et donc les assistants de régulation médicale (ARM) en grève depuis début juillet pour demander une meilleure reconnaissance face à une “explosion” du nombre d’appels ces derniers mois.
Aujourd’hui, “on a tous les leviers” pour “mettre ce coup de pied au fond de la piscine, ressortir la tête de l’eau”, a déclaré Aurélien Rousseau à des journalistes.
Des annonces qui vont “dans le bon sens”
La Fédération des hôpitaux de France (FHF, hôpital public) a réagi en se félicitant d’un “signe fort” demandé “de longue date”.
Pour Agnès Ricard Hibon, porte-parole de la Société française de médecine d’urgence (SFMU), “ces revalorisations ciblent les périodes à forte pénibilité” et vont “dans le bon sens”. Mais “tout n’est pas une question d’argent” et il faut aussi améliorer les conditions de travail, a-t-elle dit à l’AFP.
“Le Ségur était un premier pas de rattrapage, là on fait un deuxième pas, mais on en a une centaine de retard”, a commenté Jean-François Cibien, président de l’intersyndicale Action praticien hôpital (APH), pour qui des efforts supplémentaires seront encore nécessaires.
“Évidemment, une fois qu’on fait ça, on n’épuise pas les sujets sur l’attractivité de l’hôpital”, a reconnu Élisabeth Borne, qui veut “accélérer” aussi sur les enjeux d’organisation et de qualité de vie au travail.
Au cours de sa visite à Rouen, la Première ministre a par ailleurs décidé d’ouvrir aux pharmaciens, sous conditions, la prescription directe des antibiotiques aux patients atteints d’infections urinaires ou d’angines.
Avec AFP
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