le ministre de la Santé « ne se satisfait pas » de la situation
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau s’est voulu rassurant sur les fermetures temporaires de services hospitaliers faute d’effectifs, affirmant notamment qu’il ne se « satisfaisait pas » de cette situation.
« On ne peut se satisfaire, dans notre pays, d’avoir des endroits où les urgences restent portes closes la nuit, il n’est pas possible d’en faire durablement une solution », a-t-il indiqué dans une interview au Monde (Article abonnés) Lundi.
« Quand il y a des fermetures “perlées” de maternité, ça ne veut pas dire qu’en fait, on veut fermer cette maternité », a-t-il également dit lundi lors d’une visite au personnel de l’hôpital de Sarlat (Dordogne), un département particulièrement touché par les fermetures temporaires et les mesures de régulation – imposant d’appeler le 15 avant de se présenter aux urgences.
« Il faut encaisser le coup et ensuite petit à petit, on remonte »
« On a eu souvent l’impression qu’on garrotait telle ou telle structure hospitalière pour dire ensuite “elle ne marche plus”, mais ce n’est pas cela », a-t-il ajouté, dans un discours enregistré et partagé à la presse par le ministère de la Santé.
« Il faut encaisser le coup et ensuite petit à petit, on remonte », a-t-il dit.
M. Rousseau a notamment indiqué que la maternité de Sarlat devrait être rouverte pour les accouchements le 7 août, après avoir retrouvé des effectifs suffisants.
Beaucoup d’hôpitaux ont été obligés cet été de mettre en place un filtrage par le 15 de l’accès à leurs services d’urgences, voire de fermer temporairement des services, faute d’effectifs.
Plafonnement de l’indemnité de garde
Certains médecins intérimaires ont décidé de ne plus venir travailler, en raison du plafonnement de leur indemnité à 1 390 euros la garde de 24 heures, décidé par le prédécesseur d’Aurélien Rousseau, François Braun.
Le nouveau ministre a pleinement validé la décision de son prédécesseur, qui était « indispensable », a-t-il indiqué.
Et il a précisé qu’il annoncerait « dans quelques semaines la pérennisation d’un certain nombre de mesures » de revalorisation des gardes de nuit et de week-end, pour rendre le statut de médecin hospitalier plus attractif.
Au printemps, M. Braun avait engagé à ce sujet des discussions avec les syndicats de médecins hospitaliers, mais elles sont bloquées depuis la mi-mai, dans l’attente d’arbitrages par Matignon et Bercy.
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