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France

Darmanin évoque une “atmosphère de jihadisme” et exclut une faille du renseignement

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré samedi qu’il existe “une atmosphère de jihadisme évidente” en France, en lien avec les récentes attaques du Hamas en Israël, au lendemain du meurtre d’un enseignant dans un lycée d’Arras. Il a ajouté qu’à sa connaissance, il n’y avait pas eu de failles des services de renseignements.

Au lendemain de l’assassinat de Dominique Bernard, professeur de français poignardé à mort par un ancien élève fiché S devant un collège-lycée d’Arras, la France se trouve samedi 14 octobre en alerte maximale, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin affichant sa “fermeté” face aux étrangers radicalisés.

Cet attentat islamiste, qui a également fait trois blessés, a provoqué une onde de choc, en particulier dans le monde enseignant, dans un contexte marqué par les craintes d’importation en France du conflit au Proche-Orient.

“Une atmosphère de jihadisme, de passage à l’acte est évidente depuis samedi dernier”, date de l’attaque d’Israël par le Hamas, a affirmé Gérald Darmanin, recensant depuis 189 actes antisémites sur le territoire, qui ont donné lieu à 65 interpellations, dont 23 étrangers.

Il a réclamé en conférence de presse l'”expulsion systématique de tout étranger (…) considéré comme dangereux par les services de renseignement”, insistant sur cette “ligne de fermeté”.

La France est passée dès vendredi soir en alerte “urgence attentat”, niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate, après l’attaque d’Arras, qualifiée par le président Macron de “terrorisme islamiste”. Jusqu’à 7 000 soldats seront déployés d’ici lundi sur le territoire.


La crainte d’un nouvel attentat a entraîné samedi l’évacuation du musée du Louvre, puis du château de Versailles, mais il n’y avait finalement “pas de menace réelle”, selon Gérald Darmanin.

Aucune explication de l’assaillant

Dominique Bernard a été poignardé à mort vendredi en fin de matinée par un jeune homme fiché S, qui a été arrêté, devant le collège-lycée Gambetta, dans le centre-ville d’Arras (Pas-de-Calais), presque trois ans jour pour jour après l’assassinat d’un autre enseignant, Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

Depuis son arrestation, l’assaillant, de nationalité russe et qui aurait crié “Allah Akbar” selon plusieurs témoins, “ne s’est pas expliqué”, a indiqué à l’AFP une source policière.

Dix autres personnes dont plusieurs membres de sa famille étaient en garde à vue samedi après-midi, a indiqué une source policière.

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Il existe selon Gérald Darmanin un “lien” entre la situation au Proche-Orient et “le passage à l’acte” de cet homme, Mohammed Mogouchkov, fiché S, âgé d’une vingtaine d’années.

Cet ancien élève de l’établissement était suivi depuis peu par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en raison, selon le ministre, des liens avec son père, fiché S et expulsé en 2018, et son frère, emprisonné pour sa participation à un projet d’attentat visant l’Élysée.

Pas de “faille des services de renseignements”

Il avait été interpellé jeudi par la DGSI “pour vérifier s’il n’avait pas d’arme” et contrôler son téléphone, a précisé Gérald Darmanin, excluant une “faille des services de renseignements”. 

Arrivé en France en 2008 selon une source policière, il est né d’après l’administration française dans la république russe à majorité musulmane d’Ingouchie. Il ne pouvait légalement pas être expulsé, étant entré en France avant l’âge de 13 ans, a souligné samedi Gérald Darmanin.

La victime, Dominique Bernard, professeur au collège, a été tuée vendredi matin devant l’établissement où un autre enseignant, un agent technique et un agent d’entretien ont été blessés. Originaire d’Arras, ce professeur agrégé de lettres modernes de 57 ans était père de trois filles et marié à une enseignante.

Aucune cérémonie ne sera organisée à Berneville (Pas-de-Calais), où il habitait, mais un livre de condoléances a été installé à la mairie. Un hommage lui sera aussi rendu sur la place centrale d’Arras dimanche à 11 heures à l’appel de la ville et des syndicats enseignants.

Une minute de silence sera respectée dans les établissements scolaires de France lundi à 14 heures en hommage aux victimes d’attentats contre l’école, a annoncé le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal.

43 projets d’attentats islamistes déjoués depuis 2017

La journée dans les collèges et les lycées ne débutera qu’à 10 heures lundi, pour permettre aux enseignants et au personnel de se retrouver à 8 heures et “préparer la reprise des cours”, a-t-il ajouté.

“Je veux le dire à tous les enseignants : nous serons au rendez-vous pour assurer votre sécurité”, a assuré samedi la Première ministre Élisabeth Borne.


© AFP

Des CRS patrouillaient samedi devant la cité scolaire Gambetta d’Arras, où une cellule psychologique avait été mise en place.

“C’est mieux de laisser le lycée ouvert, que tout le monde puisse venir, parler, pour faire son deuil”, a estimé Camille, 17 ans, témoin de l’attaque.

Depuis l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015 (12 victimes) une vague d’attentats jihadistes a fait plus de 260 morts en France. Selon Gérald Darmanin, 43 projets d’attentats islamistes en France ont été déjoués depuis 2017. 

Avec AFP, Reuters

https://www.france24.com/fr/france/20231014-attaque-arras-darmanin-atmosphere-jihadisme-faille-renseignement Darmanin évoque une “atmosphère de jihadisme” et exclut une faille du renseignement

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