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France

Macron promet une aide pour les travailleurs modestes

Lors de son interview diffusée dans les JT de TF1 et France 2 dimanche soir, Emmanuel Macron a été interrogé sur l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat des Français et particulièrement sur la question des carburants dont les prix ont atteint 2 euros le litre la semaine dernière.

Le président a alors invité le gouvernement à remettre en place une indemnité carburant pouvant atteindre « 100 euros par voiture et par an », semblable à celle du début de l’année. Si les contours sont encore à définir, elle sera « limitée aux travailleurs » qui « ont besoin de rouler » et n’ira pas au-delà de la moitié des Français qui gagnent le moins, a-t-il détaillé, sans préciser de calendrier. « C’est pertinent, on n’aide pas les ménages qui n’en ont pas besoin et on n’aide pas les déplacements de confort », a-t-il ajouté, expliquant avoir demandé au gouvernement de mettre au point ce dispositif.

L’indemnité de 100 euros sur le carburant avait bénéficié à 4,3 millions de personnes, pour un coût de 430 millions d’euros début 2023. Ces sommes sont bien inférieures à une remise générale qui aurait coûté environ 12 milliards d’euros sur la base d’une remise de 20 centimes par litre pendant un an. Selon Bercy, la somme de 100 euros correspond à une aide de 20 centimes par litre pendant six mois pour un automobiliste roulant 12.200 km/an avec un véhicule consommant 6,5 litres aux 100 km.

A Paris où il est facile de se passer d’une voiture, seulement 9% des personnes remplissant les critères de revenu et d’emploi ont fait une demande d’indemnité cette année, contre 88% dans le Pas de Calais. Ce sont les mêmes ordre de grandeur dans tous les départements ruraux, observe Bercy qui estime ainsi que l’indemnité « a touché sa cible ». Un couple dont les deux membres ont chacun une voiture pourra bénéficier de deux indemnités s’ils ne dépassent pas le seuil de revenus prévu.

Du « bricolage », selon l’opposition

Sur BFMTV, Fabien Roussel a dénoncé “le bricolage” d’Emmanuel Macron après son interview. Le patron du parti communiste appelle à nouveau à des « mobilisations » devant les stations essence. « Les salaires ne vont pas évoluer en fonction de l’inflation, a-t-il lancé. Ce que les Français veulent, c’est pas des aides en fonction de son revenu pour ceux qui ont une voiture. Ce qu’ils veulent, c’est pouvoir vivre de leur travail. »

Du « bricolage » aussi pour le député RN Sébastien Chenu : « Ce dispositif est bidon et dispensable », a précisé l’élu du Pas-de-Calais, appelant à « baisser la TVA de 5,5 % » sur l’essence. Pour le patron de LR Eric Ciotti, le président n’a « pas pris la mesure des difficultés que subissent les Français au quotidien dans la baisse du pouvoir d’achat ».

Le carburant vendu à prix coûtant ?

Emmanuel Macron a par ailleurs demandé aux distributeurs de vendre le carburant « à prix coûtant » et non plus à perte comme l’exécutif l’avait souhaité en vain, dans un rétropédalage en règle. L’autorisation de vente à perte, attendue dans un texte ce mercredi en Conseil des ministres, n’y « sera pas » finalement. « On la garde comme menace », a dit le président.

La Première ministre « va rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine et leur demander de faire à prix coûtant », a précisé Emmanuel Macron, qui a rappelé que dans ses 3 500 stations-services, TotalEnergies avait limité les prix de ses carburants à 1,99 euro par litre. « Les autres distributeurs ne sont pas raffineurs comme l’est Total. Pour tous les autres, on va aller demander aux raffineurs de nous donner de la transparence, voir où il y en a qui profitent et aller rechercher leur marges », a-t-il assuré.

https://www.leprogres.fr/economie/2023/09/24/carburants-macron-promet-une-aide-pour-les-travailleurs-modestes Macron promet une aide pour les travailleurs modestes

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